DEMOULE (J.-P.) dir. 2007 / La révolution néolithique en France, Éditions La Découverte et Inrap, Paris, 180 p.
Avec la révolution industrielle, la » révolution néolithique » est une des ruptures fondamentales de l’histoire humaine. La domestication des animaux et des plantes offre aux communautés humaines, qui vivaient jusque-là de chasse et de cueillette, les moyens d’un essor démographique sans précédent, et désormais incontrôlé. Apparu de manière indépendante en plusieurs points du monde, ce phénomène se diffuse en Europe par le Proche-Orient, à partir de 6500 avant notre ère. La France, ultime péninsule de l’Eurasie, sera néolithisée par des migrants arrivant par le nord et par des marins-paysans colonisant peu à peu les rives de la Méditerranée. La position particulière de la France explique les témoignages paroxystiques que sont les grands dolmens funéraires des bords de l’Atlantique, érigés au moment où apparaissent dans toute l’Europe les premiers symptômes d’inégalité sociale et de violence instituée. S’appuyant sur les données issues des grandes fouilles préventives des vingt dernières années, cet ouvrage fait la synthèse sur cette » révolution » encore mal connue en France. Les chercheurs réunis ici ont tous une longue pratique de terrain en France et à l’étranger. Ils appartiennent à l’Inrap (Richard Cottiaux, Luc Jallot), au CNRS (Jérôme Dubouloz, Laurence Manolakakis, Grégor Marchand), à l’université (Jean-Paul Demoule, François Giligny) ou aux services archéologiques des collectivités territoriales (Ingrid Sénépart).