DEMOULE (J.-P.) & SOUYRI (P.) dir. 2008 / Archéologie et patrimoine au Japon, Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 142 p.
L’archéologie japonaise est peu connue en Occident alors qu’elle est sans doute l’une des plus dynamiques au monde. Elle a redessiné les contours d’une discipline, modifié les questionnements et a considérablement enrichi notre connaissance du passé de l’archipel. En même temps qu’elle est à l’origine d’une réflexion nouvelle, elle suscite un engouement particulier qui se traduit souvent par une forte prise de conscience dans le pays de la nécessaire défense du patrimoine. Quelles sont les nouvelles configurations qui surgissent des récentes découvertes archéologiques au Japon ? La très ancienne apparition de la poterie en Extrême-Orient, la naissance d’une sylviculture et d’une horticulture précédent de plusieurs milliers d’années la naissance d’une céréaliculture, l’émergence de sociétés agraires dans l’archipel plus anciennes qu’on ne le croyait, la découverte d’un matériel archéologique nouveau avec les mokkan, ces inscriptions sur tablettes de bois qui nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement des sociétés antiques et médiévales, telles sont quelques-unes des découvertes qui viennent enrichir nos connaissances des sociétés anciennes du Japon. Elles nous poussent aussi a contrario à nous interroger sur le passé de nos propres sociétés et sur les contours de nos propres pratiques. Cet ouvrage est la publication, enrichie, d’un colloque tenu en 2001 à la Bibliothèque nationale de France, et organisé par la Maison franco-japonaise et le Musée du Louvre.