Non, on ne parlera pas cette fois de « nos ancêtres les Gaulois », non seulement pour ne pas tomber dans le panneau médiatique d’un candidat en campagne pour la « primaire de la droite (et du centre) » ; mais aussi parce que, interrogé sur ce sujet à la mode, j’ai effectivement répondu immédiatement dans divers média (TF1, Le Nouvel Observateur, L’Humanité – avec un habituel souci d’éclectisme), et que j’ai évoqué à maintes reprises la question des manipulations de l’histoire autour de la définition de la nation, aussi bien ici même que dans mon livre sur l’histoire de France. Mais les références « historiques » se multipliant de la part des candidats à l’élection présidentielle, sans compter les « historiens » autoproclamés, il sera certainement nécessaire de s’y pencher un peu plus tard.
La mouche et l’éléphant
Pour revenir en revanche vers un sujet plus tragique, c’est sans doute à l’historien médiéviste israélien Yuval Harari (auteur par ailleurs du récent best seller Sapiens, une brève histoire de l’humanité) que l’on doit l’analyse la plus pertinente des attentats terroristes islamistes qui ont frappé ces derniers mois plusieurs pays d’Europe occidentale. Intitulé « La stratégie de la mouche » et publié dans Le Nouvel Observateur, son article rappelle combien sont en fait dérisoires les effets matériels de ces actes – sans rien nier de leur atrocité pour les victimes et leurs proches. Dérisoires dans un contexte de « guerre », si « guerre » il y a, quand on les compare aux pertes des guerres du 20ème siècle – plusieurs centaines de milliers de morts pour n’importe quelle bataille de la Première Guerre Mondiale, que l’on commémore actuellement. Et l’on pourrait ajouter à ce sinistre inventaire la Seconde Guerre Mondiale (soixante millions de morts), la guerre d’Algérie (50.000 soldats du côté français, plusieurs centaines de milliers du côté algérien), la guerre du Viet Nam (trois millions environ), la guerre Iran-Iraq de 1980 à 1988 (un million environ), les guerres yougoslaves des années 1990 (200.000 morts), sans compter les trois principaux génocides du 20ème siècle, contre les Arméniens (un million), les Juifs européens (six millions) et les Tutsis (700.000), voire contre les Papous de Nouvelle-Guinée indonésienne (100.000 morts) ou la répression anti-communiste d’Indonésie en 1965 (500.000 morts), sans oublier le Cambodge (deux millions de morts).
Quant aux pertes matérielles occidentales occasionnées par le terrorisme islamiste, elles sont insignifiantes et n’égratignent aucun des potentiels militaires des pays visés. Enfin, le mode opératoire (comme on dit) des terroristes étant principalement l’attentat-suicide, ils s’éliminent d’eux-mêmes au fur et à mesure, alors même que le nombre des candidats reste fort limité – et leur perspective d’atteindre le paradis fortement bouchée.
Comme on sait, la seule arme efficace de ces terroristes (et des terroristes en général depuis qu’il en existe) est la communication, dans un monde où les outils de communication ne cessent de se démultiplier, et où la communication remplace de plus en plus l’information et la réflexion. Une mouche seule, écrit toujours Harari, ne saurait évidemment détruire le moindre objet d’un magasin de porcelaine. Mais si elle arrive à suffisamment énerver un éléphant en bourdonnant dans son oreille, le saccage risque d’être considérable. C’est ce que quelques attentats terroristes ont réussi à faire en poussant l’armée américaine à saccager le Moyen Orient, permettant le développement aussi inespéré qu’imprévu (mais prévisible) des groupes terroristes, Daesh en premier lieu. Envahir l’Iraq après les attentats contre les tours jumelles de Manhattan, c’était aussi pertinent, avait fait remarquer en vain John Kerry, candidat démocrate malheureux à l’élection présidentielle américaine de 2004, « qu’envahir le Mexique après Pearl Harbour » – comparaison historique certes un peu complexe pour une bonne partie des électeurs concernés. L’administration Bush l’a fait, plongeant le Proche-Orient dans le chaos pour des décennies, et permettant une coalition inattendue entre quelques islamistes jusque-là tenus en échec par le certes peu recommandable Sadam Hussein, et la minorité irakienne sunnite dépossédée du pouvoir, dont une partie des cadres du parti Baas et de l’armée.
Meurtres de masse et amok
Utilisant avec dextérité internet (un paradoxe pour des fondamentalistes prétendant revenir au début d’un Moyen Âge fantasmé), mettant en scène leurs atrocités, manipulant une jeunesse frustrée et marginalisée dans les banlieues occidentales, ils ont pu recruter quelques hommes de main qui ont tué (en se tuant eux-mêmes) plusieurs dizaines de personnes en France et dans des pays voisins – meurtres horribles pour les victimes et leurs familles. Mais la « guerre », la vraie, est-elle pourtant à nos portes, pour reprendre les comparaisons de Yuval Harari – qui rappelle que les attentats, même dans les moments de plus fortes tensions, font en Israël moins de morts que les accidents de la route. On pourrait rétorquer que les derniers sont dus à la maladresse humaine, et non à une volonté de tuer. En ce cas, pour en rester à de sinistres statistiques d’homicides volontaires et concernant cette fois la France, une femme a plus de probabilité dans notre pays d’être tuée par son conjoint que par un terroriste. De même, un citoyen des Etats-Unis a plus de probabilité d’être tué par un policier que par un islamiste (sans même invoquer la couleur de sa peau).
La dernière tuerie de masse commise sur le territoire métropolitain français l’a été par la police française à Paris le 17 octobre 1961 contre les manifestants algériens pacifiques, le chiffre des victimes, de l’ordre de la centaine, n’ayant jamais été complètement établi. Au-delà, il faut remonter à la seconde guerre mondiale. Les meurtres de masse commis par une seule personne jugée prise de « folie », et généralement tuée au cours de son forfait, sont un phénomène anthropologique répertorié depuis longtemps dans de nombreuses sociétés traditionnelles et auquel on donne le nom malaisien d’ « amok ». Ce comportement est attesté de l’Arctique à l’Inde, et des Philippines aux Caraïbes. On rétorquera que ces cas de « folie » n’ont pas de motivation politique. Sans entrer dans un débat sur la définition du « terroriste » (terme donné par l’occupant allemand aux résistants français ou par l’actuel gouvernement syrien à ceux qui le combattent), la plupart des tueries de masse aux Etats-Unis sont sans motivation politique claire. Symétriquement, les enquêtes ont souligné la fragilité psychologique et sociale de plusieurs des auteurs d’attentats récents en Europe – proies faciles pour des assassins manipulateurs.
Tous les morts ne sont pas égaux, ni les meurtriers
On sait que tous les morts ne sont pas égaux. Plus on s’éloigne de l’Europe (ou des Etats-Unis), moins les attentats-suicides, quels que soient leur barbarie et le nombre des victimes, suscitent l’intérêt des médias occidentaux. Et plus généralement, la médiatisation des morts violentes par assassinat est sans commune mesure avec celle des morts, en bien plus grand nombre, provoquées par d’autres moyens, et pas seulement par maladresse ou distraction.
Si l’on peut admettre, toujours dans la même comptabilité sinistre, que les six millions de morts annuelles dues au tabac dans le monde résultent après tout du choix individuel de fumeurs plus ou moins bien informés (mais longtemps désinformés par les producteurs de cigarettes), qu’en est-il des trois millions de morts annuels provoqués par la pollution de l’air, dont 48.000 en France même ? La pollution est bien le résultat d’un choix politique, et les reculs face aux lobbys industriels, routiers et agricoles relèvent bien de la même criminalité que celle qui avait conduit à chercher des responsables pour le sang contaminé ou pour l’amiante. Tout aussi grave, et encore insuffisamment admise malgré la multiplication des études alarmantes, est la mortalité humaine due aux pesticides, engrais et autres intrants, dont l’utilisation massive (la France en est la première utilisatrice en Europe) est de plus en plus mise en relation avec l’explosion des cancers et des maladies neurologiques, sans compter la baisse de moitié du nombre d’abeilles.
Ce sont pourtant les mêmes responsables politiques qui, au parlement français ou ailleurs, exigent des mesures radicales contre le terrorisme au mépris des règles de l’État de droit et d’un minimum d’unité nationale sinon de décence politique – tombant ainsi avec une candeur pathétique ou intéressée dans le piège des terroristes qui n’attendent que la guerre civile ; et les mêmes qui, dans le même temps, ont réclamé en cette fin d’été que l’on prolonge encore l’autorisation du glyphosate, l’un des composants les plus utilisés et classé « cancérogène probable » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), parlementaires visiblement sensibles à l’efficace lobbying de l’industrie chimique. Seront-ils jugés un jour pour homicide volontaire ?
Il est vrai que la Commission de Bruxelles subit les mêmes pressions, arguant, pour temporiser, de rapports contradictoires rédigés en partie par des scientifiques rémunérés par les lobbys en question.
Certes, la Commission n’en est plus à cela près, après la fracassante reconversion de son ancien président, Manuel Barroso, dans la banque Goldman Sachs et, cerise sur le gâteau, la révélation que la commissaire même à la concurrence, Neelie Kroes, classée alors comme l’une des femmes les plus puissantes du monde, dirigeait une société offshore dans un paradis fiscal (ce qu’elle avait omis de déclarer), société vouée à intervenir dans le domaine de l’énergie, avec l’aide de financements venus de pays du Golfe, alors même que cette commissaire mettait toute son énergie, justement, dans la privatisation des services publics de l’énergie dans l’Union européenne. Un cynisme tranquille bien au-delà, sans doute, des rêves les plus fous des contempteurs de la politique économique ultralibérale de l’Union européenne. Et une illustration emblématique de la contradiction entre intérêts publics et intérêts privés.
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C’est pourtant au nom de ces lois de la « concurrence libre et non faussée » que le gouvernement français et sa majorité parlementaire ont finalement renoncé en juin 2016 à la moindre intervention dans le champ « concurrentiel » de l’archéologie préventive, malgré un dossier accablant. Après les promesses initiales de la ministre de la Culture en juin 2012, la loi « Création, Architecture, Patrimoine » aura vu en effet passer pour rien, quant à l’archéologie préventive, quatre années et trois ministres.
Archéologie préventive : rappel pour les distraits
Après une série de rapports plus ou moins alarmants sur la situation, et sans prendre cependant la moindre décision, le gouvernement avait finalement confié à la députée socialiste Martine Faure à la fin de l’année 2014 un rapport, remis au printemps 2015, pour « un nouveau dispositif du service public de l’archéologie préventive fondé sur l’excellence scientifique et culturelle, tout en étant adapté aux réalités économiques, sociales et territoriales de demain ».
Bien que fort timoré mais sans doute honnête en intention, le rapport de la parlementaire était pourtant sans appel : « L’ouverture de l’activité de fouille à la concurrence a introduit la possibilité de dérives commerciales qu’une régulation insuffisante du dispositif a été incapable de combattre. […] Certaines entreprises privées se sont lancées dans le secteur de l’archéologie préventive avec pour souci premier de dégager des bénéfices commerciaux […] adoptant un comportement parfois prédateur afin d’obtenir le plus de marchés de fouilles possible. […] Dans un marché concurrentiel, ces pratiques de dumping économique et social, bien éloignées du respect des exigences scientifiques de la discipline archéologique, ont, semble-t-il et malheureusement, eu tendance à se répandre, entraînant une grande partie de la profession vers le bas » (p. 21) […] Si la faiblesse de leurs coûts de structure peut rendre compte d’une partie des écarts constatés, l’évolution des prix met en évidence une spirale déflationniste préoccupante pour la viabilité financière du secteur et pour sa capacité à faire prévaloir durablement la qualité scientifique des opérations » (p. 23).
Notant les « dérives commerciales caractérisant certaines entreprises peu soucieuses de respecter les exigences de la science », l’honorable parlementaire ne proposait néanmoins pas grand-chose, sinon un « meilleur contrôle » du dispositif. Comme l’avait souligné un journaliste dans la revue en ligne Localtis, « l’état des lieux [est] si accablant que les propositions formulées peinent à convaincre ».
Une loi pour rien
Pourtant, en première lecture, l’Assemblée nationale, sans remettre en cause le principe de la concurrence commerciale, avait voté quelques mesures minimales : suppression du « crédit impôt recherche » (CIR) pour les opérations de fouilles des entreprises privées (CIR qui leur permet justement de casser les prix), monopole de l’Inrap sur les fouilles archéologiques sous-marines, contrôle scientifique un peu plus rigoureux des appels d’offre (sans aller néanmoins jusqu’à de véritables appels d’offre scientifiques). Le Sénat avait immédiatement annulé l’ensemble de ces timides mesures, par la voix des deux rapporteurs, Françoise Férat (UDI) et Jean-Pierre Leleux (LR), qui avaient tout simplement repris intégralement à leur compte les exigences des entreprises commerciales. Il faut d’ailleurs reconnaître à ces dernières un incontestable sens du lobbying, pour avoir réussi à faire passer, en tout ou partie, leurs thèses, non seulement chez les parlementaires, mais dans la presse, y compris auprès du Canard Enchaîné, voire même, sous une forme plus habile, dans la Revue du Projet, revue théorique du Parti communiste ! Il est vrai qu’il en allait des confortables bénéfices de leurs dirigeants, actionnaires et propriétaires.
Malgré l’écart considérable entre les propositions du Sénat et celles de l’Assemblée, cette dernière, via la « Commission mixte » traditionnellement chargée de trouver d’éventuels compromis entre les deux Chambres, s’est contre toute attente (du moins pour les âmes candides) totalement alignée sur les positions du Sénat. Cet alignement était d’ailleurs perceptible dès la table-ronde qu’avait organisé peu avant le Sénat (visible sur internet), où les parlementaires des deux bords rivalisaient d’amabilités. Quelles tractations concernant d’autres points de la loi CAP, voire en dehors d’elle, se firent ainsi sur le dos de l’archéologie préventive que n’ont jamais aimé la plupart des parlementaires quelle que soit leur couleur politique ? Cela se saura sûrement un jour.
Vers le prochain rapport ?
Les problèmes sont pourtant toujours là, sinon aggravés, depuis le rapport Faure. Les prix continuent d’être cassés par les entreprises commerciales, au détriment, non seulement des résultats scientifiques, mais aussi des conditions de travail de leurs propres employés. Avec un cynisme à remarquer, ces mêmes entreprises ont porté plainte auprès de l’Autorité de la concurrence contre l’Inrap, qui casserait les prix. Les chiffres sont pourtant là, rappelés précédemment sur ce site et dans le rapport Faure : les entreprises commerciales, qui se positionnaient au départ juste en dessous des tarifs de l’Inrap, ont baissé leurs prix de près de 40% dans les cinq dernières années. On verra si la Cour des comptes et ladite Autorité de la concurrence (Autorité dite « indépendante », ainsi qu’on qualifie désormais une instance entièrement nommée par le gouvernement, à la différence d’une instance élue) continueront à regarder ailleurs – tout comme certains, certes rares, agents des services régionaux de l’archéologie du ministère de la Culture, laissent passer, volontairement ou non, des fouilles commerciales visiblement bâclées.
Devant cette situation fort bien décrite dans le Rapport Faure, et vis-à-vis de laquelle le parlement n’a pris aucune mesure, un seul pari peut-être ouvert, dans un total suspense : quand le prochain rapport sur l’archéologie préventive sera-t-il commandé ?…
Seule avancée plus générale, qui du moins restera et que la majorité de gauche n’avait pas osé prendre à l’occasion de la loi de 2001, la propriété publique du mobilier archéologique, alignant ainsi la France sur la majorité des pays européens.
Ultime mesure dans un autre domaine : envisagée depuis près de dix ans, la transformation du président de l’Inrap en « président exécutif » selon le jargon administratif, autrement dit en PDG, a été finalement actée, après d’innombrables atermoiements, par le décret n° 2016-1126 du 11 août 2016. Ce président reste obligatoirement un scientifique, ce qui protège pour l’instant l’institut de l’arrivée d’honorables membres de la Cour des comptes, comme il est de plus en plus usuel dans les établissements publics, notamment culturels, depuis la quasi-disparition du secteur économique public. L’extension des pouvoirs du président doit remettre clairement la recherche scientifique au centre du dispositif, et garder l’institut d’une dérive vers une simple agence de moyens, comme continue à le rêver une partie de la haute administration du ministère de la Culture – ou comme le sont la plupart des entreprises commerciales. Ce nouvel affichage scientifique devra être évidemment protégé contre les dérives bureaucratiques qui menacent en permanence toute institution humaine, c’est la grâce qu’on lui souhaite !
5 Commentaire
Participez à la discussion et dites-nous votre opinion.
Bonjour, merci pour votre billet. Depuis que j’ai lu votre livre, On a retrouvé l’histoire de France, il y a environ 3 ans, je m’efforce de le recommander dès que l’occasion me le permet. Un livre facile à lire qui s’adresse aux non-initiés de l’archéologie dont je fais partie et qui fait gagner du temps sociologiquement…
Parmi les nombreux passages de votre livre que j’ai retenu, il y a celui ci : « …l’archéologie permet aux vivants, grâce aux morts, de préparer l’avenir des futurs vivants. »
C’est une belle formule.
Bien à vous.
Encore une fois, merci Jean-Paul, pour tes analyses qui vont toujours au-delà de la seule science archéologique.
Je crois que les assassinats qu’ils soient terroristes, militaires ou génocidaires sont horribles par définition pour l’humanité tout entière et pas seulement pour les familles, pour qui ils sont, aussi, une tragédie “individuelle”. Rappeler que les quelques 100 millions de morts du fait de guerre et de génocide entre 1914 et 1945 résultent de la responsabilité de l’Allemagne, qui a cru se racheter en se distinguant aujourd’hui dans l’accueil des “migrants” … tout en imposant sa politique économique à l’Europe toute entière (une belle revanche!).
L’archéologie préventive (quid de l’archéologie en général?) est traitée par la “gauche” au pouvoir, non comme partie prenante à part entière de la culture, mais comme un lieu de compétition économique avec maintenant un PDG à sa tête, aujourd’hui un scientifique, mais jusqu’à quand?
Merci, Jean-Paul, on attend ton prochain blog …
Première partie mettant bien en relief les chiffres d’une guerre et de celle dont on nous rabâche les oreilles.
Je trouve juste dommage de minimiser un peu trop les morts des attentats en omettant les 2977 personnes tués le 11 septembre 2001.
Certes, cela reste loin des 100 000 malheureux papous tués en Nouvelle-Guinée.
Mais, ces près de 3000 personnes sont mortes dans la même journée !
C’est suffisant pour être émotionnellement plus impactant que les 10 000 français décédés d’un cancer… en un an.
Les morts par cancer ne sont pertinents ici, dans ces comparaisons funèbres, qu’en tant qu’ils sont provoqués par des causes humaines d’ordre politico-économiques : manipulations des fabricants de tabac, pollution, pesticides. Quant aux morts du 11 septembre, Yuval Harari reconnait qu’il s’agit effectivement d’un attentat exceptionnel, par rapport à tous les autres.
Merci de nous aider à garder notre regard dans le bon sens, celui de la lucidité, alors qu’on n’arrête pas de tout faire pour de nous en détourner…
JJR