DEMOULE (J.-P.), GILIGNY (F.), LEHOERFF (A.) & SCHNAPP (A.) 2002 / Guide des méthodes de l’archéologie, Éditions de la Découverte, Paris, 300 p. ; réédition augmentée 2005 et 2009.
Cet ouvrage collectif, rédigé avec Alain Schnapp, François Giligny et Anne Le Hoërff, est actuellement le manuel d’archéologie pour étudiants le plus vendu en France. Il s’est efforcé en effet de traiter tous les aspects de l’archéologie, les plus pratiques comme les plus théoriques. J’ai écrit les trois derniers des sept chapitres, consacrés respectivement aux « théories et interprétations en archéologie », à « l’archéologie dans la société », et enfin à l’organisation de l’archéologie en France. Le chapitre théorique examine ce qui permet de définir l’archéologie comme science, y compris dans ses modes de raisonnement et de validation, et passe en revue les relations qu’entretient l’archéologie avec les autres sciences, de l’histoire à la sociologie et de l’ethnologie à la psychologie, pour définir finalement l’archéologie comme une science autonome, celle de l’étude des traces matérielles des sociétés humaines, quelle que soit leur ancienneté. Sont décrits également les différents modèles, explicites ou non, de représentation des sociétés et l’ensemble des facteurs (environnementaux, démographiques, techniques, idéologiques, etc) qui agissent sur le fonctionnement de ces sociétés. On montre à chaque fois l’influence des différents courants de pensée qui influent sur ces interprétations. Le chapitre sur l’archéologie dans la société traite des problèmes de la conservation du patrimoine archéologique, mais aussi de sa restitution auprès du public, et enfin des manipulations dont il a pu ou peut faire l’objet, ce qui place les archéologues devant leurs responsabilités, non seulement scientifiques, mais aussi sociales et culturelles. Enfin le chapitre sur l’organisation de l’archéologie en France, qui a dû être largement revu au fil des trois éditions successives (2002, 2005, 2009) tant le paysage de la discipline reste instable, et notamment celui de l’archéologie préventive, se veut une présentation pratique mais aussi critique, particulièrement à l’intention des futurs archéologues.